lundi 31 août 2009

Il était une fois à New York City

Pour vous accompagner dans la lecture: Yeah, New York! => http://www.youtube.com/watch?v=it-fvl414mU

Tout commence par il était une fois…à New York city…
Aaah, Depuis tout petit, à l’époque où je regardais ma VHS d’Oliver & Compagnie, je rêvais de voir New York City de mes propres yeux, et c’est maintenant chose faite ! Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le thème d’intro visait dans le mille, c’est bien une ville dure où tout le monde est fou ! Je comprends mieux la peur de ce petit chaton, perdu dans ce dédale rues sombres, surpeuplées, peu hospitalières où les gens vous piétinent sans vous voir…c’est un peu ce qui nous est arrivés, mais au lieu d’une pluie diluvienne, c’est plutôt une chaleur étouffante qui nous a accueilli dès notre sortie de l’aéroport JFK, une chaleur étouffante et une bonne centaine d’escrocs voulant nous faire monter dans leurs taxi un peu louches…heureusement, nous avons suivi à la lettre les instructions données dans le guide, que dis-je, la bible du routard et nous sommes frayé un chemin jusqu’à un vrai taxi repoussant d’un signe de croix et quelques goutes d’eau bénite les propositions malsaines qui fusaient de toute part ! C’est déjà du sport New York! Arrivée à l’hotel, quelques constats s’imposent d’eux même : c’est moche, c’est petit, ça pue, c’est chère. Bon ok, j’exagère…c’était pas si petit que ça. Mais surtout, comme à l’extérieur, c’est un brasier irrespirable, Dieu bénisse l’inventeur de l’air conditionné, véritable oasis de fraicheur dont tous les appartements, voir toutes les pièces pourvues d’une fenêtre sont équipées à New York, même dans le Flat Iron Building, à croire que la clim, ils connaissent pas ici. Malgré ces conditions extrêmes, Marie Ange et moi-même prenons un repos bien mérité avant la longue et éprouvante journée de tourisme qui nous attend, car visiter New York en 2 jours, ça veut vraisemblablement dire 2 choses, un : qu’on aura pas le temps de tout voir, deux : qu’il va falloir se lever tôt et beaucoup marcher si on veut voir des choses quand même, et cela demande un certain sens de l’organisation, domaine dans lequel Marie Ange n’a pas son pareil !

Alors oui, après un ptit dèj écœurant composé d’un jus d’orange de radin et d’un pain au chocolat que je soupçonne d’avoir été trempé dans une cuve de margarine chaude, on a fait le New York des touristes, c'est-à-dire Manhattan de long en large, Liberty Island, Ellis Island, Financial District par Broadway avenue (le fameux taureau et ses grosses corones !), McDo de Broadway Avenue (le fameux piano…et ses grosses corones, haha !), Ground Zero (et ses grosses…non, j’arrête…), un bref aller retour sur Brooklyn Bridge, Chinatown (ça fouette la mort partout là bas, bravo les chinois !), Soho, où j’ai eu le plaisir de visiter…une boutique ? qui exposait une collection de superbes clichés d’artistes rock de toutes époques, West Greenwich Village et sa multitude de boutiques de souvenirs tous identiques et inabordables (ouais, désolé, pas de souvenirs de NYC :p) avant de revenir à East village pour une nouvelle nuit de repos encore bien méritée. Pfiouuu…
Deuxième jour, levés encore de bonne heure, on s’accorde cette fois ci un vrai ptit dèj chez veselka, charmant coffee shop Ukrainien, relativement plus couteux mais largement plus copieux, et hop, nous voilà reparti ! Au programme : Promenade sur 5th Avenue, crochet par Grand Central Station et son hall splendide, un petit coucou au Chrysler Building, ma « petite » préférée, puis on remonte vers central park en faisant halte à divers boutiques qui vendent des appareils photos (votre serviteur n’en ayant pas à ce moment du récit), même si les prix sont intéressants, je trouve les vendeurs un peu louches et sous les conseils avisés de ma conjointe je décide d’attendre de trouver un vrai magasin, avec des vrais vendeurs…qu’importe, nous voilà à Central Park, par mégarde on rentre presque par effraction dans le zoo, puis on part se paumer dans le dédale infernal qu’est Ramble, le temps de donner à manger aux écureuils avant de bouffer nous-mêmes les cachuètes qu’on avait acheté pour eux (oui on avait faim et pas moyen de trouver un de ces #%$*& de vendeurs de hot dog crado…et en fait si, on a quand même mangé un hot dog après), faut dire que c’est pas si malin un écureuil, et si vous prévoyez de leur donner tout le sachet, vaut mieux vous lever de bonne heure, avoir du temps devant vous et vous armer de patience ! Bref, après un pèlerinage à Strawberry Fields, on décide de faire une petite balade en barque sur le lac, seul activité vraiment romantique qu’on ait trouvé à faire à New York, puis retour dans le brouhaha de la ville, on descend Broadway avenue direction Times Square en faisant une étape à M&M’s world (j’aurais jamais cru qu’un produit aussi insignifiant puisse être l’objet d’un tel marketing…) et évidement la seule chose que je voulais absolument voir à Time Square est fermée pour travaux…oui, d’accord, je sais, c’est qu’un Virgin Megastore mais quand même, ça fait suer ! Après une visite du gigantesque toys’r us avec son improbable grande roue, on s’extirpe de Times square parcequ’il faut reconnaitre que dans ce coin là, la masse de piétons qui circulent tout autour est littéralement oppressante, et on fait un petit détour pour voir le Madison Square garden, puis on fait un gros détour pour voir le Rockefeller Center qu’on a failli louper, puis on va terminer en apothéose voir le coucher de soleil au sommet de New York City, l’Empire State Building ! Le dernier étage étant inabordable, on se contente du 86em, et hormis que ça soit surpeuplé, et pas que de gens super aimables, ça a quand même une certaine gueule. Et pour la petite histoire scato du jour, sachez que moi, Brice Gilleron 1er du nom, ai posé ma première pêche sur le sol Américain à ce même 86em étage de la seringue géante plantée dans le cul du ciel de New York, oui monsieur, et je n’suis pas peu fière! Après avoir fait la queue plus longtemps pour descendre que pour monter, on remet les pieds sur terre pour aller prendre un diner léger mais délicieux chez pizza 33, avant de rentrer sous une chaude pluie d’été New Yorkaise.
Rien de particulier à dire sur le 3em jour, si ce n’est que je me suis enfilé trois pancakes aux myrtilles gros et épais comme une assiette chez Veselka avant de sauter dans un taxi direction la Guardia pour la suite, ou plutôt le début de la vrai aventure. Voilà donc un séjour qui n’aura pas fait avancer le schmilblick sur New York, oui c’est beau, oui tout est grand, oui c’est un gros bordel pire qu’à Paris, mais…finalement c’est tout, c’est ce à quoi on s’attendait, c’est le New York des films qui ne semble ne pas avoir de surprise en réserve pour ses visiteurs, je suis donc un peu resté sur ma faim, peut être ai-je trop cru qu’un New York qui serait à la hauteur de sa réputation serait un New York à la hauteur de son gigantisme, sans limite donc, et qui donc surpasserait toutes les espérances, et sans doute deux jours ne suffisent pas pour laisser New York se dévoiler dans toute sa splendeur, en tout cas je le crois et vous seriez bien avisés de le vérifier par vous-mêmes…
…mais pas en couple, c’est définitivement pas une ville romantique…

Citation du jour : "Ta place elle est là, un jour, plus tard tu nous raconteras, il était une fois...à New York City..." Thème d'intro d'Oliver & Compagnie, Bernard Minet (non, j'déconne...)
Désolé, elles sont pas terribles jusqu'ici mes citations, j'vais essayer d'faire mieux après...

samedi 29 août 2009

I'm on a plane, I can't complain

N’étant désormais plus vierge des voyages en coucou d’acier, je peux enfin me permettre de m’adonner à une de mes activités favorites, c'est-à-dire CRITIQUER, HAHA ! Et je ne vais pas me priver ! Il y a un tas de choses qu’on ne saurait souhaiter trouver à bord de son vol, en tête de liste je citerai bien sur un grand type barbu en turban avec une ceinture d’explosif, et juste derrière, je nomme…un BEBE ! Ils transportent peut être bien peu de bagages, mais ils n’embarquent pas sans leur lot de nuisances sonores et odorantes, et à l’instar du terroriste cité ci-dessus, le bébé à lui seul a aussi de quoi foutre les jetons, on ne sait pas à quel moment il décidera de faire « péter » son arme biochimique, et lorsqu’il s’exprime c’est toujours très fort, incompréhensible et extrêmement stressant.

Passé ce léger inconfort qu’il serait injuste d’incomber à la compagnie aérienne, Marie Ange et l’ensemble des voyageurs à bord du vol AA 121 se joignent à moi pour faire un gros « bouuuuh » à American Airlines pour le manège à travers l’aérogare que l’on a subit pendant près d’une heure, nous demandant à chaque virage si nous étions enfin sur la bonne piste, prêts à décoller, pour finalement entendre que l’avion revenait à quai pour refaire le plein…nul, moche, deux ! Cela dit, nous pouvions être rassurés quant aux réserves de gazole de l’appareil…
Allez, j’ai assez craché dans la soupe, pour un baptême de l’air, je suis plutôt satisfait, le décollage, que j’ai passé le nez scotché au hublot, a tenu toute ses promesses, le paysage aussi, Paris ne m’a jamais paru aussi petite, et le ciel, vu du ciel, c’est quelque chose, j’aurais voulu prendre chaque nuage individuellement en photo, je me suis consolé en me disant qu’aucun cliché n’aurait pu rendre justice à la splendeur de ces hautes sculptures et vastes étendues gazeuses paraissant aussi compactes que la neige en haute montagne, on sauterait presque par le hublot en s’imaginant atterrir tout en douceur comme une petite fraise dans un immense bol de chantilly (qu’est ce qu’on serait déçus si on le faisait pour de vrai…)


Déjà tant de choses à raconter en si peu de temps, voilà un voyage qui promet ! Il est temps de conclure par un bilan de la situation d’énonciation T0 : 10969m d’altitudes, températures extérieures -47°C, notre boite de conserve volante file à 717hm/h, je vois sur les écrans que la nuit nous poursuit, pourtant l’horizon m’offre un soleil radieux comme je n’en avais jamais vu à 23h30. Moi ? Oh ça va, j’ai bien rigolé devant Monstres VS Aliens, je suis repus des raviolis au fromage qui m’ont servis de diner, je me suis même permis un petit whiskey pour que le plaisir soit complet, je suis à peu près à mi-chemin, il y a une femme sublime endormie à ma droite, Kris Kristofersen me fredonne Casey’s last ride à l’oreille, tandis que j’ai les yeux un peu humides mais un sourire jusqu’aux oreilles en pensant aux au revoir touchants partagés quelques heures plus tôt à l’aéroport, j’ai également une pensée pour Jules Vernes, je me dis qu’il aurait surement aimé faire ce voyage aussi, bien qu’il l’ait sans doute déjà imaginé tel qu’il est en réalité, et avant d’aller le chercher dans mon sac, je jette un dernier regard fasciné juste sous mon hublot aux pièces de fuselage invincibles dans lesquelles j’ai désormais toute confiance et qui m’emmènent vers le prochain chapitre de mon épopée.

Epilogue : La nuit nous ayant enfin rattrapé, j’avise de fermer un peu les yeux avant d’arriver à destination. Quand je les ouvre à nouveau, stupeur quelle ne fut pas ma de voir par le hublot…que le ciel s’était renversé ! Tout était à l’envers ! L’obscure surface de l’océan s’étendait à perte vue au dessus de moi et des constellations immenses composées de milliers d’étoiles scintillaient là où se trouvait l’océan quelques minutes plus tôt ! Pas de grande ours cela dit, ni de quelconque signe du zodiaque, cela ressemble plutôt aux dernières braises d’un feu de camp gigantesque (Simon sait de quoi je parle)…voilà ce qui s’est passé dans ma tête durant les deux secondes qu’il m’a fallu pour ouvrir les yeux et réaliser que je survolais enfin le nouveau continent.

Citation du jour: "L'avion l'avion l'avion, ça fait lever les yeux, les femmes les femmes les femmes ça fait lever la..." Inconnu (mais si j'vous jure que si j'mets la main dessus...)

vendredi 28 août 2009

The preface...is not a preface...

Pour ceux qui auraient manqué les cours de littérature de Mr Vanderagheu (qu'il me pardonne pour l'orthographe), sachez qu'il est un concept que je qualifirais de postmétaphysico-philosophique très novateur sur les grandes oeuvres qui veut que le préface n'en soit pas un, et comme le veut ce principe, en effet ce préface...n'est pas un préface (à dire la machoire crispé, en coiffant sa mèche). Cependant, ici il n'est nulle question de grande oeuvre et il n'y a pas vraiment lieu de philosopher sur la légitimité du titre de préface, simplement, un préface prépare le lecteur à ce qu'il est sur le point de lire, il porte un regard postérieur à la lecture de l'oeuvre, sous entendu une oeuvre finie, ainsi, ne sachant pas moi même à quoi m'attendre et n'ayant pas moi même lu cette oeuvre qui est loin d'être finie, je ne peux qualifier ce premier article de préface, et c'est une joie pour moi de le dédier à notre illustre Stéphane, dont les références littéraires scato-pornographiques me manqueront beaucoup.

Il m' a donc semblé tout naturel et très approprié de commencer ce blog de cette façon, sans vous préparer à quoi que ce soit, afin qu'au fur et à mesure que vous le parcourirez, vous puissiez être dans le même état d'éveil et de curiosité que moi face à tout ce qui m'attend et à quoi je ne m'attends pas. Aussi commencer par un article absolument vide de fond et dont la portance intelectuelle avoisine le zéro, un article qui, du haut de sa vingtaine de ligne, n'apporte aucune réelle information, une façon de dire "get used to it" comme on dit ici, car même si les prochains articles se voudront plus intéressants, ou du moins plus consistants en informations concernant mon séjour, il y a de fortes chances pour qu'ils suivent ce modèle, à savoir des articles longs pour pas grand chose mais don't worry, tout - tout - tout, vous saurez tout sur mon séjour! (vous n'avez plus rien à apprendre sur le zizi...)

Citation du jour: "Moi j'fais dans l'sonore et l'dégueulasse, c'est mon style." Marv, Sin City