mardi 8 décembre 2009

My blood froze up in my veins while I stared at the floor

Transition parfaite, d'une saison à une autre, d'une chanson de Girls in Hawaï à une autre pour le titre très bien trouvé je trouve, (merci moi,j'en profite pour vous présenter mes nouvelles chaussures, enchantées!), après une conclusion toute en couleur du chapitre (incomplet certes) automne à Edina, il est temps d’en ouvrir un nouveau et de découvrir la page blanche de l’hiver. Blanche, le mot est faible, si tant est qu’il existe un synonyme pour blanc qui soit encore plus blanc que blanc, mais à part le nouvel OMO, je vois pas…bref, une page blanche donc de tout écrit, mais aussi bien sur blanche en substance. En effet, la neige a commencé à tomber il y a quelques jours, recouvrant les pelouses verdoyantes d’une couche de neige fine mais tenace, et voilà qu’apparait sur les écrans de la météo un spectre informe et colossal qui semble engloutir doucement mais surement le Centre des Etats Unis en se dirigeant droit sur nous. Vous avez dit blizzard ? Comme c’est blizzard…alors ça y est, cette fois ci on rentre dedans de plein pied, ce qui me faisait trembler de peur va désormais me faire trembler de froid. Il s’est fait attendre mais le froid hivernal du Minnesota est bien là, et à partir d’aujourd’hui, il étale son manteau immaculé sur Edina et il n’est pas prêt de l’enlever (ni nous les nôtres du coup…).
Ce matin ressemblait aux précédents, un peu de neige, un peu de vent, un peu de froid, rien de trop intimidant, mais bien sur à l’école, les derniers bulletins météos sont sur toutes les lèvres et on m’en parle avec un petit sourire à la fois un peu sadique, un peu défiant et un peu compatissant, à moi le pauvre petit Français qui n’a jamais connu que son doux climat océanique. Et ma prof de me dire « ça tombe doucement pour le moment mais tu sais ici, des fois ya rien quand t’arrives et quand tu repars t’as 8cm et t’es bon pour dégager tes pneus à la pelle ! » rassurant…et dans l’après midi, ça ressemble à un état d’urgence contrôlé, la routine annuelle en somme, on sait à quoi s’attendre et on réagit aussi tôt : dans les speakers on annonce l’annulation de certaines activités, ainsi que certains bus, une sortie anticipée, dans les couloirs, en plus de l’agitation habituelle, c’est la parade des couleurs des manteaux d’hiver et, si le déluge annoncé ne fait encore que montrer le bout de son nez, c’est bien une neige dense et vierge qui m’éblouit presque à la sortie tandis que je me dirige vers mon bus, le visage fouetté par de flocons minuscules et une légère brise glaciale. Et de l’intérieur, la vie semble suivre son cours à un rythme légèrement différent sans sembler avoir été perturbée pour autant : la circulation parait un peu plus dense, le décor a légèrement changé, une femme promène ses 2 bambins sur une luge derrière elle, en bref, la ville a l’air de s’être aussitôt adaptée aux conditions, quand je pense à la panique que c’est en France dès qu’il tombe trois flocons…
Et moi, au milieu de tout ça, comment je le vis cet enneigement soudain et cette chute de la température ? Bah écoutez, pas mal je dois dire pour le moment, lorsque j’ai mis le pied à…neige forcément en descendant du bus, tandis que Muse entonnait son « blackout » aérien tout à fait de circonstance (j’ai découvert cette chanson un jour de neige en France et j’en suis tombé amoureux aussi tôt), je dois reconnaitre que le simple spectacle de ma rue, la même que je parcours de long en large depuis plus de trois mois maintenant, recouverte de poudreuse vierge qui ne demandait qu’à être foulée de mon pied, et les toits blancs offrant enfin une certaine uniformité au quartier, cela a suffit à me dire que ça valait le coup de se les cailler un peu ; finalement, bien couvert, c’est supportable, c’est plus beau qu’il ne fait froid. Cela dit, ce n’est que le début, la tempête de neige devrait nous montrer ce qu’elle a dans son ventre glacé entre mercredi et jeudi (si je ne donne plus signe de vie à la fin de la semaine, dites à James Maynard Keanan que je l’aimais). En tout cas ça reste quand même un temps à moins sortir, du coup je devrais avoir plus de temps pour écrire…oui Pauline, et poster des photos…

Citation du jour: "It gets late early out there!" Yogi Berra, Catcher for the New York Yankees (j'en ai d'autres de lui, ça a pas l'air d'être une lumière...)

vendredi 20 novembre 2009

Colors

Un mois et des brouettes de "silence", comme quoi faut pas m'écouter quand je promets de faire de choses que j'aurai pas le temps de faire, donc à nouveau je peux vous promettre d'écrire plus souvent, ça mange pas de pain, et si ça marche pas quand je le pense, peut être que ça marchera mieux en le disant en l'air!

Donc pour faire suite au post apocalyptique précédent, permettez moi de vous rassurez si vous êtiez inquiets, ou de vous décevoir si vous êtes cruels, la neige n'a duré qu'un week end, ce mois d'octobre s'est finalement avéré être très agréable et la flore d'Edina nous a offert une symphonie de couleurs absolument fabuleuse pour cette fin d'automne!
C'est donc avec grand plaisir que, par le biais de cet article et en utilisant une technique toute nouvelle pour moi, je partage avec vous ce petit cadeau de la nature (c'est un peu aussi pour ma la péter avec mon appareil photo qui déchire, j'avoue...)

Enjoy!



Là d'ssus, Joyeux Thanksgiving Break à tous! (ou pas! Pauvre France, mouhaha!)

lundi 12 octobre 2009

I believe I've seen Hell, it is white...snow white...

Jardin des Johnsons Samedi 10 octobre 2009 - 7h00



La photo a été prise ce lundi matin en fait mais grosso modo, c'était pareil......ça y est, ça commence T____T


J'en profite pour vous dire que mon ordinateur est faché avec certains sites, notament facebook et gmail (oui, c'est pratique pour communiquer...) donc je serais un peu soumis à ses caprices jusqu'à ce que j'arrive à résoudre le problème qui est d'ordre culinaire si j'ai bien compris (parait il qu'il n'accepte pas les cookies, mais si ya qu'ça, j'peux lui donner oreos ou autre chose si il veut...), voilà, petite mise à jour ici pour que vous sachiez comment ça s'passe en ç'moment, et pas comment c'était ya un mois pour une fois, et que vous ne soyez pas surpris si je donne pas signe de vie sur facebook...

Demain => MetallicA + Lamb of God + Gojira! \m/
Mercredi => Apres midi chez ma famille partenaire de folie!
Jeudi à Dimanche => Chicago avec Marie Ange! ^o^
Tout d'suite => Au plumard -____-' ...

mardi 6 octobre 2009

Back to school

Environ un mois s’est écoulé depuis la rentrée ici et je me suis dit qu’il était peut être temps que je vous raconte comment s’est passé mon premier jour en tant qu’assistant à Valley View Middle school. Quant à l'article living in Minnesota, il sera édité......un jour, on va dire que c'est le fil rouge du blog...

Après une semaine d’orientation longue, soporifique mais nécessaire entre interne à Normandale, l’école des petits, j’étais prêt (parait-il) à me jeter dans l’arène et à attaquer la partie principale de mon stage, la nuit précédente fut courte mais encore une fois l’appréhension et l’excitation (ainsi qu’une bonne douche et un bon ptit dèj) m’auront tenu bien éveillé. Les Johnsons étant des parents aimants et attentionnés nous accompagnent à l’arrêt de bus, à 3 sauts de caribou de la maison à tout casser, le bus arrive à 7h15 (début des cours à 7h45) un dernier câlin avec toute la famille et je monte à bord du fameux bus jaune, derrière Madison qui fonce rejoindre ses copines dans le fond. L’excitation est à son comble, tout est comme dans les films ! Un vieux monsieur trapu à moustaches et au sourire bienveillant nommé Marv assis au volant de l’engin nous accueil d’un « good morning ! » des plus chaleureux, alors je m’assois et constate que dans le bus scolaire……eh ben ça pue l’poisson, allez savoir pourquoi…sinon c’est beaucoup plus calme que je ne l’aurais cru, mais ne crions pas victoire trop vite, d’une : on aurait l’air con à crier victoire comme ça sans raison apparente au milieu de ce bus rempli de môme, de deux il ne faut pas oublier que ce n’est que le premier jour donc ils sont un peu endormis, ils dépriment et il leur faut un peu de temps pour retrouver leurs marques, ça pourrait être intéressant de faire des statistiques du niveau sonore dans le bus mais…ou pas.

Je n’ai que bien peu de temps pour mes réflexions matinales, on arrive bientôt au collège de Valley View et, Alléluia, nous sommes accueillis par des vagues de belles (mais certes jeunes) plantes en mini short et aux couleurs de l’école nous souhaitant la bienvenue et une bonne rentrée avec un enthousiasme débridé, sourire colgate à l’appui. Le film continue tandis que j’arpente les couloirs interminables bordés d’innombrables casiers à l’américaine bien sur au milieu d’une fourmilière d’élèves de toutes sortes, des petits, des grands, des noirs des blancs, des moches, des beaux, et déjà je peux constater les groupes hyper stéréotypés genre les fashion victims, les sportifs, les rigolos, les intellos (par groupes éparses de 1 en général), ça cour, ça cri, ça rigole, ça chante, bref c’est bien un collège, l’ambiance est sympa et j’ai du mal à contenir un curieux sourire de satisfaction qui torture le coin de ma joue gauche en me voyant slalomer au milieu de cette cohue en tant qu’enseignant, arborant fièrement mon badge du staff VV. Mais point trop n’en faut, quel soulagement de fermer la porte derrière moi en rentrant dans ma salle de classe où je retrouve mon enseignante Mme Debard que j’avais rencontrée la semaine passée lors des journées portes ouvertes, archétype de l’enseignante rigide aux premiers abords mais au contacte tellement sympathique, Véritable sosie de ma regrettée Mme Marx (ma prof d’anglais au collège). On commence l’année par se présenter et présenter le cours de culture, chorégraphie qu’il faudra répéter trois fois aujourd’hui, j’apporte quelques finitions à ma propre présentation qui tient en quelques photos de là d’où je viens, de ma région d’origine, de ma famille (Enjoy a fait l’unanimité), de mes amis (oui, je vous ai tous présentés à mes élèves !) et de mes passions, puis je vais faire un tour au teachers’ lounge histoire de visiter et me détendre.

Allez c’est l’heure, je m’élance hors de la salle des profs tel un para qui saute de son avion pour aller accomplir sa mission, et je me relève, tout sale, quelle idée de se jeter par terre comme ça aussi, j’avais pas l’air con en plus à plat ventre dans le couloir…enfin bref, je me dirige vars ma classroom et pour me donner du courage, j’écoute les murderdolls me blaster les oreilles à base de « PUT YOUR HELMET ON, LET’S GO TO WAR ! » et ils sont là quand j’entre ces affreux jojos, une bonne vingtaine de têtes blondes me font face et je crois déjà voir dans leurs yeux espiègles tous les tourments infernaux qu’ils vont me faire subir toute l’année avec un malin plaisir, les vicieux ! La bonne nouvelle…c’est qu’ils sont tout calmes et qu’ils écoutent tout ce que la prof dit sans bouger une oreille, c’est limite pas drôle ! Si calmes que c’est tout juste s’ils sont réactifs et je finis par me demander s’ils bitent ne serait ce que la moitié de ce qu’on leur raconte. J’ai quand même le plaisir d’obtenir une réaction dans chacune de mes classes lorsque je fais la présentation de mes passions sur power point et que la photo de James Hetfield apparait, dans chaque classe j’ai eu droit à un petit « oh, Metallica ! » isolé, et rien que ça, ça m’a rassuré ! Je parcours la liste des élèves qui pullule de noms plus américains les uns que les autres (normal vous allez me dire), j’essais de les retenir mais c’est encore un peu tôt, 80 tête + 80 prénoms en une journée c’est trop me demander, sans compter que la plupart utilisent des diminutifs qui ne figurent évidement pas sur la liste, c’est vachement pratique. Les trois classes de la journée défilent les unes après les autres, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles se ressemblent, du moins extérieurement ; les filles portent des chemises ou des pulls trop grands par-dessus des mini shorts ou des jupes ras la…ras la…rhala, les garçons sont plutôt sportswear et chacun arbore fièrement au moins un accessoire vert et noir à l’effigie de leur ville ou d’une équipe locale, mince alors, on voit pas ça en France et c’est un peu dommage, j’aurais bien porté un maillot Cergy Pontoise à la fac s’il était aussi beau que les leurs!
14h40, la journée touche à sa fin (oui oui), je me perds une dernière fois au milieu des dizaines de bus jaunes qui encerclent l’école, sans avoir la moindre idée de celui que je dois prendre pour rentrer, et quand je le trouve enfin, non sans l’aide du directeur armé de ses gants de Mickey de folie, je souffle un peu et fait un bref bilan, tout s’est bien passé, ils ont pas l’air si terribles, et j’ai tout l’après midi devant moi. Je regarde défiler derrière la vitre comme dans un écran le décor de cinéma qu’est Edina avec, comme un fait exprès, Ultra Vomit et leur « boulangerie-pâtisserie » en guise de BO (la cloche de l’école vient de sonner, les ptits enfants ont bien travaillé…) et ça m’fait rire. Je me dis que c’est ça mon nouveau quotidien…et ça m’fait rire aussi.

Citation du jour: "I never did give anybody hell, I just gave them the truth and they thought it was Hell" Harry Truman

jeudi 1 octobre 2009

Halte à la censure!

Scandale ! Outrage ! Infamie ! Couillonade ! Election présidentielle ! Entrave à ma liberté d’expression ! Je m’insurge ! Je cris Alain Justice ! J’en brule mon soutien-gorge en place de Grève ! Un de mes articles a été bafoué, salit, effacé d’un geste méprisant de la main putride de la censure ! Après plus d’un an de bons et loyaux……..léchages de bottes (appelons les choses comme elles sont mais restons polis quand même), me voilà contraint de réécrire mon dernier article pour Block Buster, sous prétexte que, soit disant, je me serais un peu enflammé sur les métaphores, que je me serais laissé emporter dans un obscure concept musico-culinaire sans doute trop élaboré pour leur publique juvénile ! J’en foutre ! Je tiendrai tête à l’oppression de ces dictateurs de la libre expression, et en signe de protestation, je vous livre ici cet article dont les qualités informatives et littéraires sont indiscutables et qui a failli tomber aux oubliettes de la presse amateur.*

*Bon j’avoue ça fait pas sérieux sur un myspace, mais il fallait l’publier ! Donc j’en profite pour leur faire un peu de pub ici et comme ça, ça vous fait patienter en attendant la mise à jour de l'artcile précédent (‘.__.)

Et un nouvel EP aux petits oignons pour le 3/10 !
La réputation de la cuisine Française n’est plus à faire, et les 3 petits chefs que sont Boris, Adrien et Jules sont au punk rock ce que Bernard Loiseau était à la cuisine, alors enfilez vos bavoirs, Block Buster est de nouveau aux fourneaux, et ça va chauffer dans les marmites (et toque !). Leur 1er EP servit en guise d’amuse-gueule aura suffit à mettre les amateurs de rock fort en appétit, et ça tombe bien : à peine un an après la sortie du très bon « …and there was this man », année qu’ils auront passé à tourner dans toute la France, régalant lors de concert orgiaques un publique gourmand et de plus en plus nombreux, Block Buster remet le couvert pour servir le plat de résistance : "Not here but out there" qui mijote à feu doux dans leur cuisine d’Herblay depuis plusieurs mois et qui s’annonce copieux. Au menu : Filet de compos sur-vitaminées à la sauce Californienne saupoudré de technique servi sur un lit de chants accrocheurs légèrement relevés, délectable lorsqu’il est accompagné d’un sauté de fans chauffés à point ! Alors réservez tout de suite une table à La Luciole à Herblay le 03/10/2009 pour savourer ce festin en live (à 7€ l’entrée, pourquoi faire la fine bouche ?!) et commandez le plat du jour "Not here but out there", à consommer sans modération, sûr que les fins gourmets en redemanderont !

jeudi 24 septembre 2009

Living in Minneeeesotaaa! (intro + partie I)

Depuis bien longtemps les Etats Unis jouissent d’une grande notoriété, leur modèle de vie, leur culture est plébiscitée aux quatre coins du globe, et cette popularité, ils la doivent en grande partie à leurs côtes. Que ce soit à l’Est ou à l’ouest, les grandes villes telles que New York, Los Angeles, Boston ou San Francisco à elles seules évoquent tout la magie du mythe Américain. Mais qu’en est-il du Minnesota ? A quoi bon aller s’y terrer pendant un an ? Que diable suis-je venu faire dans ces terres froides si éloignées des épicentres de l’activité Américaine ? Allez, c’est pas parce que je suis plus officiellement étudiant qu’il faut que je me relâche, un peu d’exercice me fera du bien ! (Et puis c’est moins fatigant que la salle de gym…)

Je vais donc profiter de ce nouvel article pour tenter de répondre à cette problématique en faisant goulument l’apologie de mon pays d’accueil en suivant un plan en trois parties chacune consacrée à un aspect propre au Minnesota, à savoir : social, culturel et géographique. Tout d’abord social donc, et ce pourrait bien être le fil conducteur de cet essai, car en effet il serait très légitime de souligner l’importance des liens sociaux qui se créent et se renforce jour après jour avec la population locale, en faisant allusion à quelques rencontres particulièrement significatives. Seugondo, il est indispensable de mentionner certains aspects de la culture locale, notamment en ce qui concerne la nourriture et les divertissements, et pour concilier ces deux univers, il me semble tout indiqué de mettre en contraste le cœur résidentiel d’Edina, où nous passons la plus grosse partie de notre temps, et le fameux Mall of America, où nous passons l’autre partie de notre temps. Pour terminer, il serait intéressant d’aborder succinctement la Géographie du Minnesota et ses particularités pour mettre en évidence ce qu’il a à offrir de plus beau, en occurrence ses nombreux lacs, ainsi pourrai-je faire état du peu que j’en ai vu et dont j’ai eu le loisir de profiter lors de mon week-end au lac Sylvia, ce qui je le crois, devrait s’avérer suffisamment convaincant pour conclure.

(NB : Cet essai pourra faire l’objet d’une antithèse d’ici quelques semaines, quand il commencera à cailler sévère et que j’verrai plus l’soleil que 2 heures par jour…)

C’est bien dans les rapports humains en tout premier lieu que le Minnesota marque des points tant sa population est accueillante, courtoise et serviable envers nous autres petits Frenchies. On est presque des vedettes ici, partout où on va, il suffit qu’on explique d’où on vient, ce qu’on fait ici pour que d’un seul coup les gens se transforment en groupies hystériques, se dévêtissent sous nos yeux, brandissant un téton dur comme l’acier dans l’espoir d’obtenir un autographe à même le corps…bon d’accord, j’exagère un peu mais oui, aux quatre coins de la ville les autochtones sont aux ptits soins avec nous, nous proposent leur aide, nous invitent, nous offre des trucs même des fois (je m’suis laissé dire que quelqu’un, bien malgré lui, s’était fait payé le resto une fois…), et quel plaisir de prendre le temps de discuter de différences cuturels (maintenant que j'y pense, ils doivent bouffer les mêmes tous les ans avec les nouveaux internes) au détour d'une rue ou lors d'un ride offert généreusement, ou bien de "comme" parler avec "comme" les enfants qui en sont à "comme" leurs premiers "comme" balbutiements Français, ou encore de faire des gouzi-gouzis aux mioches dont les élucubrations, aussi assourdissantes qu'incessantes et sans doute hilarantes à en juger par leurs sourires édentés et baveux, nous échappent totalement... Bref ils mettent un point d’honneur à nous témoigner chaleureusement leur affection, leur soutien, leur gratitude parfois et ça fait chaud au cœur, et oui, ils sont comme ça les Vikings! Sans doute le fait que nous soyons là pour veiller à l’éducation de leurs petits garnements joue en notre faveur, mais c’est comme si tout le monde voulait être notre famille partenaire, tout l’monde est gentil, très gentil…trop gentil…c’en est même louche, des fois je me dis que ça cache quelque chose, je pense qu’ils essayent de gagner notre confiance pour en profiter après, c’est peut être une couverture pour de machiavéliques expériences scientifiques sur la reproduction entre les Français et les écureuils…ce qui expliquerait la prolifération de ces deux espèces dans cette région…la paranoïa américaine ? Non, c’est un mythe, introduit par les communistes pour que les américains s’entretuent…

Et tout comme sans doute avec le temps on aura chacun nos petits chouchous parmi les élèves, j’en ai déja parmi les adultes que j’ai rencontré, des gens aux personnalités follement attachantes qui ont déjà laissé une trace indélébile au fond de ma mémoire (non, pas au fond de mon slip Cyril…). A commencer par Mme Brenda Vogel, dont je ne saurais nommer le poste administratif pour être honnête, et peu importe d’ailleurs, je l’ai personnellement nommé « Chef responsable du soutien aux internes et de leur bien être » tant elle veille avec soin à notre confort, à notre intégration et au bon déroulement de notre séjour, avec une dévotion et une patience qui force le respect. Sans doute la première personne vers qui je me tournerais en cas de…n’importe quoi en fait, j’ai l’impression de pouvoir compter sur elle pour absolument tout, c’est notre Cerise de Groupama à nous ici, SUPER-VOGEL ! Pourvue d’un charisme impressionnant qui plus est, si elle était prof, elle serait « super-vos-gueules! ». Hum…
Ensuite, je serais incapable de ne choisir et de ne nommer qu’une seule personne parmi le joyeux groupe d’amis de ma host family que j’ai eu le plaisir de rencontrer à peine 2 jours après mon arrivée, lors d’une soirée mémorable où chacun s’est illustré à la cuisine (Ô joie, je suis tombé chez des gastronomes amateurs de vin et de fromage français, yipikaï!) et qui a tourné au grand n’importe quoi, ça avait commencé classe et puis finalement j’ai cru me trouver au milieu d’une fête d’étudiants comme on en fait chez nous, c’est fou comme ils m’ont rappeler ma propre joyeuse bande de copain ! Excellente soirée, bien arrosée et qui s’est terminée en un bœuf chaotique avachis dans le salon…tout comme à la maison quoi! Sherry, Tim, Alexandra, Julie, Paul, des Américains hors paire, et mention spéciale pour Janine et Sean, parents de ma famille partenaire à qui j’ai le plaisir d’avoir affaire régulièrement donc, véritables tata et tonton de substitution.
Enfin je citerai Claude Leroux, qui n’est absolument pas roux mais tellement Canadien! D’une gentillesse touchante, d’un humour débordant et d’un optimisme subjuguant et, à notre plus grand bonheur, plus contagieux que la grippe porcine! Une vrai perle, à l’instar de Brenda Vogel à Normandale, il est le Mr « La vie est belle » de Valley View, une dose de LSD ambulante, suffit qu’il me dise bonjour avec son accent Canadien à couper au couteau pour que j’ai une banane sur le visage toute la journée, un de ces hommes charismatiques au sourire bienveillant qui attirent invariablement la sympathie, un homme sage également dont les mots, si légèrement soient ils-dits, sont toujours pleins de bon sens. Définitivement mon idole pour cette année, j’en parlerai surement très souvent, je sens qu’il a déjà une influence très positive sur moi et il a le mérite de faire encore monter dans mon estime les Canadiens, ce peuple singulier pour qui j’avais déjà une grande affection !

lundi 14 septembre 2009

Fun, fun, fun...eight days a week!

Ou quand les Beach Boys rencontrent les Beatles, c'est aussi ça la magie d'Edina...
Ma première semaine dans la jolie petite ville d’Edina fut rythmée par diverses excursions dans ce monde sauvage et inconnu qu’est l’Amérique du Nord profonde...de façon très locale s’entend, c'est-à-dire Edina, ses environs et une portion très réduite de Minneapolis, en commençant par le grocery store d’Edina downtown, comprendre l’Intermarché du coin. Et c’est là que je me rends compte que je raconte un tas de choses vraiment superflus, parce que finalement ça se ressemble pas mal, il y a un rayon fruits et légumes, un rayon gâteaux, un rayon produits laitiers, un rayon boulangerie approximative, tout ce qu’il faut quoi. Tout pareil sur le fond donc, à l’exception bien sur des marques et de quelques produits, et encore ! Vous ne devinerez jamais qui j’ai croisé au hasard du rayon conserves : Géant Vert, him-self ! Vous imaginez ça vous ? « HOHOHO » GREEEEEN GIANT ! Eh bien c’est vrai, Géant Vert est Américain, et même originaire du Minnesota, c’est une grande fierté pour moi que de vivre dans le berceau du Goliath du potager! (et pour la petite histoire, sachez qu’il est souvent accompagné d’un petit Sprout, sorte de « petit vert » au doux prénom qui à lui seul évoque les choux sans OGM) La comparaison avec les grandes surfaces françaises s’arrête aux rayons, une fois à la caisse, on est sur une autre planète, d’abord la caissière vous dit « Bonjour, comment ça va ? Oui moi aussi ça va bien, c’est une très belle journée ! » (en anglais bien sur, je traduis, des fois que…) le tout avec un sourire jusqu’aux oreilles, n’en déplaise à mes anciennes collègues de Leclerc, mince alors, on devrait en prendre de la graine! (HOHOHO, GG was here !) Et ici, finit la course avec la caissière, c’est un (Chinois) employé (Chinois) qui range vos courses (comme un Chinois…c’est bon, j’déconne Ono ! Mais t’en aurais du boulot ici…) et vous n’avez plus qu’à payer ! Oui, ça c’est pas demain la veille que les Chinois le feront à notre place…).
Avant d’aller récupérer la petite Sierra de retour de son camps de vacances, on fait un bref passage dans le centre le temps d’acheter des serviettes rigolotes pour la petite sauterie prévue chez les Johnsons samedi prochain ; on optera finalement pour une photo d’une mémé en robe qui prend la pose, allongée sur une sorte de nappe de pique nique disant quelque chose comme « Vous devinerez jamais quel genre de sous vêtements je porte ! » Charmant, c’est de bon augure concernant l’humour de la famille! On m’avait prévenu que les 2 sœurs étaient comme le jour et la nuit, et je dois reconnaitre que c’est assez impressionnant, tandis que Madison s’était montrée discrète, un peu timide et peu communicative, Sierra est littéralement survoltée, parle continuellement et fait preuve d’une créativité qui défi l’entendement lorsqu’elle décide de faire le pitre…

Dès lors, je connaissais toute la petite famille ainsi que leurs amis les Hannigans à qui j’avais été présenté la veille, il était donc tout naturel de se lancer dans une activité qui respire la convivialité, et pour cela, au grand désespoir de Paul, quoi de plus indiqué qu’une sortie au State Fair ! Mais c’est quoi donc le State Fair ? Eh bien le State Fair, c’est un savant mélange de Fête des Loges et de Salon de l’agriculture à l’Américaine, en gros ça se résume à arpenter des chemins surpeuplés, bordés de stand de bouffe malsaine (il faut savoir qu’au State Fair, tout, absolument tout se mange frit et « on a stick », les saucisses, les cornichons, le fromage, les légumes, le chocolat…) sur lesquels vous croiserez quelques attractions à frissons, des scènes où on joue du blues ou de la country, une serre à papillon (brrrrrrr, quelle idée!!!!), des toilettes gigantesques, un genre de marché aux puces, et les fameux animaux de la ferme, avec visite interactive de machines industrielles et panneaux instructifs sur l’agro-alimentaire (en gros ça faisait un peu « vous voyez cette belle grosse vache les enfants ? Eh bien c’est avec elle qu’on fait de bons hamburgers bien juteux ! »), et si vous êtes chanceux vous avez peut être même une chance d’assister à la compétition de jockey locale qui chaque année élit le meilleur horseman qui a le mieux appris à son cheval à passer du pas au trot, awesome ! Paul et moi avons laissé s’exprimer tout notre sarcasme, et ainsi je poursuivais mon ascension sur l’échelle de l’intimité avec ma chère host family !

Mais tout comme les bonnes choses, les choses grasses et mauvaises pour la santé ont aussi une fin, nous voilà en route vers le domicile familial, épuisés et repus, j’ai encore le palais qui frétille en pensant aux cheese-curds, sorte de beignets exquis au babibel qui s’engloutissent par poignées au State Fair, au grand damne de notre foie. Dans la voiture, tout le monde est sur le point de s’endormir (y compris Sierra, malgré qu’elle me paraisse encore plus loquace que dans l’après midi, c’est sa réaction à la fatigue selon Paul) quand soudain un bruit sourd accompagné d’une énorme trainée d’étincelles devant nous et d’un violent coup de frein vinrent réanimer l’atmosphère léthargique qui régnait dans la voiture : le véhicule en face de nous semblait avancer sur les enjoliveurs et son conducteur en avait perdu le control ! Gros frisson pour tout le monde donc, mais grâce aux talents de pilotage de Paul (un homme plein de ressources décidément), le pire fut évité et nous nous parquâmes en urgence derrière le véhicule fou qui s’était enfin arrêté sur le bas coté de la voie rapide, mais le danger menaçait toujours ! Il fut convenu rapidement d’assoir les filles à l’arrière du véhicule et de faire monter les deux infortunés passagers du véhicule sinistré à bord du notre afin de tous se mettre à l’abri d’une éventuelle collision avec une autre voiture en attendant l’arrivée de la police, dont les gyrophares ne tardèrent pas à apparaitre afin de baliser la zone. D’où on était, on pouvait voir la roue avant de l’autre voiture complètement retournée, formant un angle droit avec la route, d’où les étincelles. Si j’ai bien compris, c’est l’arbre de direction qui s’est carrément détaché et qui donc s’est retrouvé sous la voiture, entrainant les 2 roues avant. C’était une Honda Civic, et le jeune conducteur nous informa que la même mésaventure lui était arrivée quelques mois auparavant sur une autre voiture du même modèle…moralité, achetez Américain God dammit !
Voilà, c’était le paragraphe narratif, ambiance film d’action Hollywoodien, juste pour dire qu’à peine 2 jours après mon arrivée, c’était déjà l’aventure, tout comme au cinéma !

Que dire du reste de la semaine, de la soirée de folie du samedi suivant, du barbecue rencontre avec les autres internes, de nos premiers pas à l’école pour la semaine d’orientation, de la soirée avec ma famille partenaire les Larsons, du lac Calhoun avec Marie Ange, du Mall of America, des simples moments de complicité avec les Johnsons, du weekend au lac Sylvia dans la cabine des Harris, autant de péripéties dont les souvenirs envahissent ma mémoire et qui tôt ou tard devront trouver leur place dans mes futurs articles. Chaque jour apporte son lot de découvertes, de rencontres et d’aventures et soyez sûrs que votre serviteur essaye d’en tirer le meilleur et de vous le retranscrire afin que vous n’en loupiez pas une miette. Edina selon Briçouille, comme si vous y étiez!

Citation du jour: "It's all fun and games until somebody gets hurt...then it's hilarious." Grimm (encore, pas dans le livre celles là)

jeudi 10 septembre 2009

Sur la route de Minneapolis

27/08/2009, date significative à laquelle ma nouvelle vie allait commencer, dans le taxi en quittant New York, j’enfile ma plus belle perruque, mon justaucorps à paillettes et mon nez rouge car le cirque de l’aéroport est sur le point de recommencer, et même si tous les aéroports se ressemblent, c’est à la fouille qu’on flambe, au détecteur de fer ohéééhooooo !!! Je m’emporte…
Un nouveau voyage en avion donc, plus court cette fois et plus turbulent et tandis que l’appareil amorce sa descente, Marie Ange et moi échangeons des regards inquiets ne pouvant que constater la rase campagne qui semblait s’étendre à des kilomètres en dessous de nous, mais où allons nous atterrir (double sens ici)?! Fi de ces préoccupations futiles, d’autres plus sérieuses commencent à se faire sentir, et j’éprouve à nouveau ce mélange d’appréhension et d’excitation auquel je commence à m’habituer puisqu’il semble s’imposer à chaque tournant de mon voyage. Je traverse la passerelle avec une seule idée en tête : je vais enfin rencontrer la famille Johnson chez qui je vais passer le premier semestre de mon aventure américaine ! ! Et ils sont là, presque au complet, la jeune Madison et sa mère Jennifer semblent m’avoir repéré d’assez loin et viennent à ma rencontre pour me saluer chaleureusement, puis c’est au tour de Paul, charismatique père de la famille à la carrure de boxeur poids lourd, aux cheveux argentés et au sourire bienveillant, de me serrer la main d’une poignée ferme et des plus amicales, voilà une rencontre qui laisse présager du meilleur, comme je l’espérais !

Le trajet entre l’aéroport et le domicile familiale aura été court et rassurant, le coin semble beaucoup moins rural qu’en altitude, l’ambiance est détendue, aucun problème de communication ne semble interférer, j’suis pas mauvais en Anglais en fait ! Je découvre le quartier résidentiel d’Edina avec les yeux d’un…….d’un………ben d’un interne à Edina je dirais, parce que j’imagine qu’on a tous fait la même tête en voyant ces pavillons plus grands les uns que les autres défiler derrière les vitres ! Et nous voilà rendus, home sweet home, exactement comme sur les photos (normal remarque…), là bas, je rencontre Peanut, chienne adorable de 3 ans, nullement intimidée par ma présence et dotée d’une aptitude singulière, celle de……répondre quand on sait lui parler, c’est assez déroutant…je visite rapidement la maison et s’il n’y a pas de quoi se perdre, je suis quand même épaté de traverser deux salons au rez-de-chaussé, puis un troisième au sous-sol, car il n’y a pas d’étage, l’autre partie de la maison se trouve en bas, et c’est là que se trouve ma chambre ! Mais avant d’y entrer, un détour par ma salle de bain perso s’impose… en fait pas tellement, j’avais juste envie de dire que j’avais une salle de bain perso. J’en profite pour justifier la présence de la citation du jour à la fin de chaque article : elles sont un peu improvisées depuis le début, mais j’y tiens car dans ma salle de bain (et c’est peut être ce qu’il y a de meilleur dans le fait de vivre chez les Johnsons !) se trouve un ouvrage presque sacré, le livre parfait pour l’endroit et qui devrait se trouver dans tous les waters d’une demeure descente, j’ai nommé……le Best of Uncle John’s Bathroom Reader ! Ce livre est composé d’articles courts, qu’on lit le temps de faire son affaire quoi, sur des thèmes très divers qui ont tous en commun d’être juste hilarants. Je l’épluche chaque fois que je…m’attarde aux toilettes, et les pages consacrées aux citations m’interpellent particulièrement, c’est pourquoi ça sera pour moi un plaisir de partager ces moments de plaisir scato-culturel avec vous en sélectionnant mes préférées qui sont parfois très à propos!

Passons donc à ma chambre si vous l’voulez bien, c’est à gauche en sortant…oui, là, voilà…nan…nan mais poussez vous, j’vous montre ! Inutile que je décrive en détail, les photos devraient bientôt suivre, seulement la découverte restera surement un des moments forts de mon aventure. Je suis Paul jusqu’à cette porte au bout du couloir, l’entrée de ma nouvelle tanière, et alors que j’entre pour prendre possession des lieux, deubeul surprise, non seulement ça a d’la gueule, mais en y regardant de plus près, je crois reconnaitre les photos qui sont encadrées ici et là effectivement, devinez qui m’a suivi jusqu’aux Etats Unis??? Vous ! Oui, VOUS!!! Sur les photos qui ornent les meubles de ma chambre, ma famille et mes amis, comme s’ils m’y avaient attendu, c’était une idée de Paul qui a contacté ma sœur pour obtenir quelques clichés de mes proches pour que vous ne me manquiez pas trop, chose que je n’aurais peut-être pas faite moi-même, à tort sans doute, je n’ose imaginer combien la pièce m’aurait semblée vide un jour ou l’autre sans ça, attention très touchante donc et je me sens déjà un peu moins loin de chez moi, et un peu plus près de mon nouveau chez moi en même temps.

Tobby County nude ! (joke inside, arrêtez de cliquer bande de pervers(e)...)

Citation du jour : “You can't make everyone happy...so focus on me” Grimm

lundi 31 août 2009

Il était une fois à New York City

Pour vous accompagner dans la lecture: Yeah, New York! => http://www.youtube.com/watch?v=it-fvl414mU

Tout commence par il était une fois…à New York city…
Aaah, Depuis tout petit, à l’époque où je regardais ma VHS d’Oliver & Compagnie, je rêvais de voir New York City de mes propres yeux, et c’est maintenant chose faite ! Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le thème d’intro visait dans le mille, c’est bien une ville dure où tout le monde est fou ! Je comprends mieux la peur de ce petit chaton, perdu dans ce dédale rues sombres, surpeuplées, peu hospitalières où les gens vous piétinent sans vous voir…c’est un peu ce qui nous est arrivés, mais au lieu d’une pluie diluvienne, c’est plutôt une chaleur étouffante qui nous a accueilli dès notre sortie de l’aéroport JFK, une chaleur étouffante et une bonne centaine d’escrocs voulant nous faire monter dans leurs taxi un peu louches…heureusement, nous avons suivi à la lettre les instructions données dans le guide, que dis-je, la bible du routard et nous sommes frayé un chemin jusqu’à un vrai taxi repoussant d’un signe de croix et quelques goutes d’eau bénite les propositions malsaines qui fusaient de toute part ! C’est déjà du sport New York! Arrivée à l’hotel, quelques constats s’imposent d’eux même : c’est moche, c’est petit, ça pue, c’est chère. Bon ok, j’exagère…c’était pas si petit que ça. Mais surtout, comme à l’extérieur, c’est un brasier irrespirable, Dieu bénisse l’inventeur de l’air conditionné, véritable oasis de fraicheur dont tous les appartements, voir toutes les pièces pourvues d’une fenêtre sont équipées à New York, même dans le Flat Iron Building, à croire que la clim, ils connaissent pas ici. Malgré ces conditions extrêmes, Marie Ange et moi-même prenons un repos bien mérité avant la longue et éprouvante journée de tourisme qui nous attend, car visiter New York en 2 jours, ça veut vraisemblablement dire 2 choses, un : qu’on aura pas le temps de tout voir, deux : qu’il va falloir se lever tôt et beaucoup marcher si on veut voir des choses quand même, et cela demande un certain sens de l’organisation, domaine dans lequel Marie Ange n’a pas son pareil !

Alors oui, après un ptit dèj écœurant composé d’un jus d’orange de radin et d’un pain au chocolat que je soupçonne d’avoir été trempé dans une cuve de margarine chaude, on a fait le New York des touristes, c'est-à-dire Manhattan de long en large, Liberty Island, Ellis Island, Financial District par Broadway avenue (le fameux taureau et ses grosses corones !), McDo de Broadway Avenue (le fameux piano…et ses grosses corones, haha !), Ground Zero (et ses grosses…non, j’arrête…), un bref aller retour sur Brooklyn Bridge, Chinatown (ça fouette la mort partout là bas, bravo les chinois !), Soho, où j’ai eu le plaisir de visiter…une boutique ? qui exposait une collection de superbes clichés d’artistes rock de toutes époques, West Greenwich Village et sa multitude de boutiques de souvenirs tous identiques et inabordables (ouais, désolé, pas de souvenirs de NYC :p) avant de revenir à East village pour une nouvelle nuit de repos encore bien méritée. Pfiouuu…
Deuxième jour, levés encore de bonne heure, on s’accorde cette fois ci un vrai ptit dèj chez veselka, charmant coffee shop Ukrainien, relativement plus couteux mais largement plus copieux, et hop, nous voilà reparti ! Au programme : Promenade sur 5th Avenue, crochet par Grand Central Station et son hall splendide, un petit coucou au Chrysler Building, ma « petite » préférée, puis on remonte vers central park en faisant halte à divers boutiques qui vendent des appareils photos (votre serviteur n’en ayant pas à ce moment du récit), même si les prix sont intéressants, je trouve les vendeurs un peu louches et sous les conseils avisés de ma conjointe je décide d’attendre de trouver un vrai magasin, avec des vrais vendeurs…qu’importe, nous voilà à Central Park, par mégarde on rentre presque par effraction dans le zoo, puis on part se paumer dans le dédale infernal qu’est Ramble, le temps de donner à manger aux écureuils avant de bouffer nous-mêmes les cachuètes qu’on avait acheté pour eux (oui on avait faim et pas moyen de trouver un de ces #%$*& de vendeurs de hot dog crado…et en fait si, on a quand même mangé un hot dog après), faut dire que c’est pas si malin un écureuil, et si vous prévoyez de leur donner tout le sachet, vaut mieux vous lever de bonne heure, avoir du temps devant vous et vous armer de patience ! Bref, après un pèlerinage à Strawberry Fields, on décide de faire une petite balade en barque sur le lac, seul activité vraiment romantique qu’on ait trouvé à faire à New York, puis retour dans le brouhaha de la ville, on descend Broadway avenue direction Times Square en faisant une étape à M&M’s world (j’aurais jamais cru qu’un produit aussi insignifiant puisse être l’objet d’un tel marketing…) et évidement la seule chose que je voulais absolument voir à Time Square est fermée pour travaux…oui, d’accord, je sais, c’est qu’un Virgin Megastore mais quand même, ça fait suer ! Après une visite du gigantesque toys’r us avec son improbable grande roue, on s’extirpe de Times square parcequ’il faut reconnaitre que dans ce coin là, la masse de piétons qui circulent tout autour est littéralement oppressante, et on fait un petit détour pour voir le Madison Square garden, puis on fait un gros détour pour voir le Rockefeller Center qu’on a failli louper, puis on va terminer en apothéose voir le coucher de soleil au sommet de New York City, l’Empire State Building ! Le dernier étage étant inabordable, on se contente du 86em, et hormis que ça soit surpeuplé, et pas que de gens super aimables, ça a quand même une certaine gueule. Et pour la petite histoire scato du jour, sachez que moi, Brice Gilleron 1er du nom, ai posé ma première pêche sur le sol Américain à ce même 86em étage de la seringue géante plantée dans le cul du ciel de New York, oui monsieur, et je n’suis pas peu fière! Après avoir fait la queue plus longtemps pour descendre que pour monter, on remet les pieds sur terre pour aller prendre un diner léger mais délicieux chez pizza 33, avant de rentrer sous une chaude pluie d’été New Yorkaise.
Rien de particulier à dire sur le 3em jour, si ce n’est que je me suis enfilé trois pancakes aux myrtilles gros et épais comme une assiette chez Veselka avant de sauter dans un taxi direction la Guardia pour la suite, ou plutôt le début de la vrai aventure. Voilà donc un séjour qui n’aura pas fait avancer le schmilblick sur New York, oui c’est beau, oui tout est grand, oui c’est un gros bordel pire qu’à Paris, mais…finalement c’est tout, c’est ce à quoi on s’attendait, c’est le New York des films qui ne semble ne pas avoir de surprise en réserve pour ses visiteurs, je suis donc un peu resté sur ma faim, peut être ai-je trop cru qu’un New York qui serait à la hauteur de sa réputation serait un New York à la hauteur de son gigantisme, sans limite donc, et qui donc surpasserait toutes les espérances, et sans doute deux jours ne suffisent pas pour laisser New York se dévoiler dans toute sa splendeur, en tout cas je le crois et vous seriez bien avisés de le vérifier par vous-mêmes…
…mais pas en couple, c’est définitivement pas une ville romantique…

Citation du jour : "Ta place elle est là, un jour, plus tard tu nous raconteras, il était une fois...à New York City..." Thème d'intro d'Oliver & Compagnie, Bernard Minet (non, j'déconne...)
Désolé, elles sont pas terribles jusqu'ici mes citations, j'vais essayer d'faire mieux après...

samedi 29 août 2009

I'm on a plane, I can't complain

N’étant désormais plus vierge des voyages en coucou d’acier, je peux enfin me permettre de m’adonner à une de mes activités favorites, c'est-à-dire CRITIQUER, HAHA ! Et je ne vais pas me priver ! Il y a un tas de choses qu’on ne saurait souhaiter trouver à bord de son vol, en tête de liste je citerai bien sur un grand type barbu en turban avec une ceinture d’explosif, et juste derrière, je nomme…un BEBE ! Ils transportent peut être bien peu de bagages, mais ils n’embarquent pas sans leur lot de nuisances sonores et odorantes, et à l’instar du terroriste cité ci-dessus, le bébé à lui seul a aussi de quoi foutre les jetons, on ne sait pas à quel moment il décidera de faire « péter » son arme biochimique, et lorsqu’il s’exprime c’est toujours très fort, incompréhensible et extrêmement stressant.

Passé ce léger inconfort qu’il serait injuste d’incomber à la compagnie aérienne, Marie Ange et l’ensemble des voyageurs à bord du vol AA 121 se joignent à moi pour faire un gros « bouuuuh » à American Airlines pour le manège à travers l’aérogare que l’on a subit pendant près d’une heure, nous demandant à chaque virage si nous étions enfin sur la bonne piste, prêts à décoller, pour finalement entendre que l’avion revenait à quai pour refaire le plein…nul, moche, deux ! Cela dit, nous pouvions être rassurés quant aux réserves de gazole de l’appareil…
Allez, j’ai assez craché dans la soupe, pour un baptême de l’air, je suis plutôt satisfait, le décollage, que j’ai passé le nez scotché au hublot, a tenu toute ses promesses, le paysage aussi, Paris ne m’a jamais paru aussi petite, et le ciel, vu du ciel, c’est quelque chose, j’aurais voulu prendre chaque nuage individuellement en photo, je me suis consolé en me disant qu’aucun cliché n’aurait pu rendre justice à la splendeur de ces hautes sculptures et vastes étendues gazeuses paraissant aussi compactes que la neige en haute montagne, on sauterait presque par le hublot en s’imaginant atterrir tout en douceur comme une petite fraise dans un immense bol de chantilly (qu’est ce qu’on serait déçus si on le faisait pour de vrai…)


Déjà tant de choses à raconter en si peu de temps, voilà un voyage qui promet ! Il est temps de conclure par un bilan de la situation d’énonciation T0 : 10969m d’altitudes, températures extérieures -47°C, notre boite de conserve volante file à 717hm/h, je vois sur les écrans que la nuit nous poursuit, pourtant l’horizon m’offre un soleil radieux comme je n’en avais jamais vu à 23h30. Moi ? Oh ça va, j’ai bien rigolé devant Monstres VS Aliens, je suis repus des raviolis au fromage qui m’ont servis de diner, je me suis même permis un petit whiskey pour que le plaisir soit complet, je suis à peu près à mi-chemin, il y a une femme sublime endormie à ma droite, Kris Kristofersen me fredonne Casey’s last ride à l’oreille, tandis que j’ai les yeux un peu humides mais un sourire jusqu’aux oreilles en pensant aux au revoir touchants partagés quelques heures plus tôt à l’aéroport, j’ai également une pensée pour Jules Vernes, je me dis qu’il aurait surement aimé faire ce voyage aussi, bien qu’il l’ait sans doute déjà imaginé tel qu’il est en réalité, et avant d’aller le chercher dans mon sac, je jette un dernier regard fasciné juste sous mon hublot aux pièces de fuselage invincibles dans lesquelles j’ai désormais toute confiance et qui m’emmènent vers le prochain chapitre de mon épopée.

Epilogue : La nuit nous ayant enfin rattrapé, j’avise de fermer un peu les yeux avant d’arriver à destination. Quand je les ouvre à nouveau, stupeur quelle ne fut pas ma de voir par le hublot…que le ciel s’était renversé ! Tout était à l’envers ! L’obscure surface de l’océan s’étendait à perte vue au dessus de moi et des constellations immenses composées de milliers d’étoiles scintillaient là où se trouvait l’océan quelques minutes plus tôt ! Pas de grande ours cela dit, ni de quelconque signe du zodiaque, cela ressemble plutôt aux dernières braises d’un feu de camp gigantesque (Simon sait de quoi je parle)…voilà ce qui s’est passé dans ma tête durant les deux secondes qu’il m’a fallu pour ouvrir les yeux et réaliser que je survolais enfin le nouveau continent.

Citation du jour: "L'avion l'avion l'avion, ça fait lever les yeux, les femmes les femmes les femmes ça fait lever la..." Inconnu (mais si j'vous jure que si j'mets la main dessus...)

vendredi 28 août 2009

The preface...is not a preface...

Pour ceux qui auraient manqué les cours de littérature de Mr Vanderagheu (qu'il me pardonne pour l'orthographe), sachez qu'il est un concept que je qualifirais de postmétaphysico-philosophique très novateur sur les grandes oeuvres qui veut que le préface n'en soit pas un, et comme le veut ce principe, en effet ce préface...n'est pas un préface (à dire la machoire crispé, en coiffant sa mèche). Cependant, ici il n'est nulle question de grande oeuvre et il n'y a pas vraiment lieu de philosopher sur la légitimité du titre de préface, simplement, un préface prépare le lecteur à ce qu'il est sur le point de lire, il porte un regard postérieur à la lecture de l'oeuvre, sous entendu une oeuvre finie, ainsi, ne sachant pas moi même à quoi m'attendre et n'ayant pas moi même lu cette oeuvre qui est loin d'être finie, je ne peux qualifier ce premier article de préface, et c'est une joie pour moi de le dédier à notre illustre Stéphane, dont les références littéraires scato-pornographiques me manqueront beaucoup.

Il m' a donc semblé tout naturel et très approprié de commencer ce blog de cette façon, sans vous préparer à quoi que ce soit, afin qu'au fur et à mesure que vous le parcourirez, vous puissiez être dans le même état d'éveil et de curiosité que moi face à tout ce qui m'attend et à quoi je ne m'attends pas. Aussi commencer par un article absolument vide de fond et dont la portance intelectuelle avoisine le zéro, un article qui, du haut de sa vingtaine de ligne, n'apporte aucune réelle information, une façon de dire "get used to it" comme on dit ici, car même si les prochains articles se voudront plus intéressants, ou du moins plus consistants en informations concernant mon séjour, il y a de fortes chances pour qu'ils suivent ce modèle, à savoir des articles longs pour pas grand chose mais don't worry, tout - tout - tout, vous saurez tout sur mon séjour! (vous n'avez plus rien à apprendre sur le zizi...)

Citation du jour: "Moi j'fais dans l'sonore et l'dégueulasse, c'est mon style." Marv, Sin City