mardi 4 mai 2010

Life is good

Voilà bien longtemps que le blog n’avait plus donné aucun signe de vie, non pas qu’il ne se soit rien passé, au contraire vous l’aurez compris, c’est toujours dans un climat d’hyperactivité de plus en plus intense (si tant est que passer des soirées à jouer à madden soit de l’hyperactivité) que le dernier trimestre de mes tribulations s’amorce. Le chemin de la route fut long depuis mon dernier article, que d’aventures et de péripéties typiquement ricaines depuis, je jette un œil à la liste de mes résolutions pour 2010 (je crois bien que c’est une première d’ailleurs) et j’avoue être assez satisfait de mes accomplissements, l’année de Brice est en bonne voie, j’ai mené à bien pas mal des tâches que je m’étais imposées (oui oui, même celle là pour tout vous dire, Jérémy en soit mon infortuné témoin >____>’ …), et pour les autres, j’ai de très bonnes excuses évidement…

Et en la lisant cette liste, je me revois aussi l’écrire, à des kilomètre d’attendre tout ce qui allait arriver. En revoyant la scène et en regardant maintenant autour de moi, comment ne pas être secoué par le changement (en même temps dans une autre maison vous allez me dire, c’est un peu normal…). Mais dans ce changement, le passé (proche, certes) subsiste, s’impose même, un peu partout, ne serait ce que par le temps et le décor, qui me rappellent désormais mes premières semaines ici, par les lieux qui portent aujourd’hui chacun leur lot de souvenirs, par les personnes qui sont passées de mon quotidien à de brèves occasions, par des photos, ou même par rien du tout, quand je suis seul, le passé vient souvent me tenir compagnie, et à travers tout ça je vois le temps qui a filé, tellement vite que j’ai l’impression que tout n’a pas suivi, que certaines choses sont restées derrières, avant, quand il y avait du temps, quand certaines choses n’étaient pas arrivées, quand d’autres choses le devait, avant quoi. Et est-ce l’effet de ces changements eux mêmes ou bien une sorte de nostalgie prématurée face à l’approche du jour du départ, mais je suis bien forcé de l’admettre, quelques fois je me dis : « c’était mieux avant… »

Fi (fi brin) de ces salamalecs, c’est toujours comme ça à un moment ou un autre pendant les vacances, on en oublie presque où on est et ce qu’on y fait, pas que je sois en vacances mais c’est bien sous cet angle que je verrai les choses sous leur meilleur jour. Plutôt que de subir le poids de la nostalgie, il faut, comme au début de cet article, mettre en avant les accomplissements et en avoir l’estime. A l’heure qu’il est, le bilan de mon voyage serait déjà plus que positif. Considérant que ce qui ne tourne pas rond est contre nature, et vice-versa, ce serait céder à la faciliter que de ne prêter attention qu’à ces choses là, oubliant au passage à quel point tout le reste fut fantastique, omettant la quantité de savoir, de culture et d’aptitudes engrangés (merci Lisa !) tout au long de cette année, négligeant le plaisir pourtant quotidien de la vie d’interne ici à Edina. Pour la suite, j’ai aucune raison de douter de mon karma, de bien belles aventures m’attendent dans les 2 mois qui viennent, le passé va gentiment se transformer en bons souvenirs, et d’une façon ou d’une autre contribuer à l’avenir. Il est temps d’apprécier l’expérience d’une nouvelle manière, plus urgente, moins soucieuse, il est tant de s’affranchir de toute contrainte, la plus grande menace étant justement la nostalgie. Le plus dur est sans doute passé, le meilleur est peut être à venir.

Ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un compte rendu détaillé de mon actualité régulièrement n’auront rien appris par cet article, je m’en excuse, vous pouvez envoyer vos plaintes à CNN international, je leur propose des interviews sans arrêt, aucune réponse…m’enfin en gros aujourd’hui tout baigne, Edina est comme on me l’avait décrite, fantastique en tout point de vue, peuplée de gens formidables, et hormis quelques évènements aléatoires tout à fait indépendants de ma volonté, j’ai du mal à croire qu’on puisse se lasser d’une telle expérience et d'un tel endroit. Le jour du départ se rapproche doucement, je garde ça à l’esprit et je garde la ligne de conduite que j’ai suivi jusqu’ici, c'est-à-dire je tache d’en profiter un maximum, apprécier chaque moment, tirer le meilleur partie de l’expérience, pour que le jour du départ, quand il faudra dire au revoir à tout ça, je puisse repenser à cette année avec exclusivement un sourire aux lèvres, rempli de satisfaction, dépourvu de regret et ravi de revoir ma terre natale, fort de toutes ces nouvelles expériences et ces savoirs acquis depuis 10 mois, la tête et les valises pleines de souvenirs…et de fringues des Vikings.

Citation du jour : "Every action of our lives touches on some chord that will vibrate in eternity." Sean O'Casey

PS : Malheureusement, pas de Bathroom Reader dans mes toilettes actuelles donc si (admettons…) je tiens mon blog à jour désormais, je vais vite tomber à court de citation du jour…qu’à cela ne tienne, j’ai trouvé un ptit trésor dans mes bibliothèques peuplées de classiques et de biographies des Beatles et de Bob Dylan : Shakespear’s insults ! Je trouvais jamais le temps de le lire, faut dire qu’avant d’aller se coucher, c’est pas transcendant comme littérature, j’arrive pas à croire que j’avais pas pensé à l’mettre dans mes toilettes jusqu’à aujourd’hui ! Qu’à cela ne tienne, voilà le mal réparé et Shakespear dans mes toilettes… Et comme son nom l’indique, c’est juste une grande collection de vannes et d’insultes telles qu’on peut les lire dans les œuvres originales de Shakespear, et on peut dire qu’il était inspiré le bougre ! Qu’elles soient agressives, élégantes, poétiques, absurdes ou juste comiques, elles valent leur pesant d’cacahuètes, et mises bout à bout, à la manière du garde de la forteresse Française dans Sacré Graal, ça a son ptit effet…

Allez en Bonus, les premières Shakespear’s insults of the day : You red-tailed bumble bee, triple turn’d whore, you kite, you carcass fit for hounds, monstruous apparition, wretch whose natural gifts were poor, minion of the moon, you serpent’s egg, rustic mountaineer, you speak an infinite deal of nothing!

And so hon, and so hon…

mardi 8 décembre 2009

My blood froze up in my veins while I stared at the floor

Transition parfaite, d'une saison à une autre, d'une chanson de Girls in Hawaï à une autre pour le titre très bien trouvé je trouve, (merci moi,j'en profite pour vous présenter mes nouvelles chaussures, enchantées!), après une conclusion toute en couleur du chapitre (incomplet certes) automne à Edina, il est temps d’en ouvrir un nouveau et de découvrir la page blanche de l’hiver. Blanche, le mot est faible, si tant est qu’il existe un synonyme pour blanc qui soit encore plus blanc que blanc, mais à part le nouvel OMO, je vois pas…bref, une page blanche donc de tout écrit, mais aussi bien sur blanche en substance. En effet, la neige a commencé à tomber il y a quelques jours, recouvrant les pelouses verdoyantes d’une couche de neige fine mais tenace, et voilà qu’apparait sur les écrans de la météo un spectre informe et colossal qui semble engloutir doucement mais surement le Centre des Etats Unis en se dirigeant droit sur nous. Vous avez dit blizzard ? Comme c’est blizzard…alors ça y est, cette fois ci on rentre dedans de plein pied, ce qui me faisait trembler de peur va désormais me faire trembler de froid. Il s’est fait attendre mais le froid hivernal du Minnesota est bien là, et à partir d’aujourd’hui, il étale son manteau immaculé sur Edina et il n’est pas prêt de l’enlever (ni nous les nôtres du coup…).
Ce matin ressemblait aux précédents, un peu de neige, un peu de vent, un peu de froid, rien de trop intimidant, mais bien sur à l’école, les derniers bulletins météos sont sur toutes les lèvres et on m’en parle avec un petit sourire à la fois un peu sadique, un peu défiant et un peu compatissant, à moi le pauvre petit Français qui n’a jamais connu que son doux climat océanique. Et ma prof de me dire « ça tombe doucement pour le moment mais tu sais ici, des fois ya rien quand t’arrives et quand tu repars t’as 8cm et t’es bon pour dégager tes pneus à la pelle ! » rassurant…et dans l’après midi, ça ressemble à un état d’urgence contrôlé, la routine annuelle en somme, on sait à quoi s’attendre et on réagit aussi tôt : dans les speakers on annonce l’annulation de certaines activités, ainsi que certains bus, une sortie anticipée, dans les couloirs, en plus de l’agitation habituelle, c’est la parade des couleurs des manteaux d’hiver et, si le déluge annoncé ne fait encore que montrer le bout de son nez, c’est bien une neige dense et vierge qui m’éblouit presque à la sortie tandis que je me dirige vers mon bus, le visage fouetté par de flocons minuscules et une légère brise glaciale. Et de l’intérieur, la vie semble suivre son cours à un rythme légèrement différent sans sembler avoir été perturbée pour autant : la circulation parait un peu plus dense, le décor a légèrement changé, une femme promène ses 2 bambins sur une luge derrière elle, en bref, la ville a l’air de s’être aussitôt adaptée aux conditions, quand je pense à la panique que c’est en France dès qu’il tombe trois flocons…
Et moi, au milieu de tout ça, comment je le vis cet enneigement soudain et cette chute de la température ? Bah écoutez, pas mal je dois dire pour le moment, lorsque j’ai mis le pied à…neige forcément en descendant du bus, tandis que Muse entonnait son « blackout » aérien tout à fait de circonstance (j’ai découvert cette chanson un jour de neige en France et j’en suis tombé amoureux aussi tôt), je dois reconnaitre que le simple spectacle de ma rue, la même que je parcours de long en large depuis plus de trois mois maintenant, recouverte de poudreuse vierge qui ne demandait qu’à être foulée de mon pied, et les toits blancs offrant enfin une certaine uniformité au quartier, cela a suffit à me dire que ça valait le coup de se les cailler un peu ; finalement, bien couvert, c’est supportable, c’est plus beau qu’il ne fait froid. Cela dit, ce n’est que le début, la tempête de neige devrait nous montrer ce qu’elle a dans son ventre glacé entre mercredi et jeudi (si je ne donne plus signe de vie à la fin de la semaine, dites à James Maynard Keanan que je l’aimais). En tout cas ça reste quand même un temps à moins sortir, du coup je devrais avoir plus de temps pour écrire…oui Pauline, et poster des photos…

Citation du jour: "It gets late early out there!" Yogi Berra, Catcher for the New York Yankees (j'en ai d'autres de lui, ça a pas l'air d'être une lumière...)

vendredi 20 novembre 2009

Colors

Un mois et des brouettes de "silence", comme quoi faut pas m'écouter quand je promets de faire de choses que j'aurai pas le temps de faire, donc à nouveau je peux vous promettre d'écrire plus souvent, ça mange pas de pain, et si ça marche pas quand je le pense, peut être que ça marchera mieux en le disant en l'air!

Donc pour faire suite au post apocalyptique précédent, permettez moi de vous rassurez si vous êtiez inquiets, ou de vous décevoir si vous êtes cruels, la neige n'a duré qu'un week end, ce mois d'octobre s'est finalement avéré être très agréable et la flore d'Edina nous a offert une symphonie de couleurs absolument fabuleuse pour cette fin d'automne!
C'est donc avec grand plaisir que, par le biais de cet article et en utilisant une technique toute nouvelle pour moi, je partage avec vous ce petit cadeau de la nature (c'est un peu aussi pour ma la péter avec mon appareil photo qui déchire, j'avoue...)

Enjoy!



Là d'ssus, Joyeux Thanksgiving Break à tous! (ou pas! Pauvre France, mouhaha!)

lundi 12 octobre 2009

I believe I've seen Hell, it is white...snow white...

Jardin des Johnsons Samedi 10 octobre 2009 - 7h00



La photo a été prise ce lundi matin en fait mais grosso modo, c'était pareil......ça y est, ça commence T____T


J'en profite pour vous dire que mon ordinateur est faché avec certains sites, notament facebook et gmail (oui, c'est pratique pour communiquer...) donc je serais un peu soumis à ses caprices jusqu'à ce que j'arrive à résoudre le problème qui est d'ordre culinaire si j'ai bien compris (parait il qu'il n'accepte pas les cookies, mais si ya qu'ça, j'peux lui donner oreos ou autre chose si il veut...), voilà, petite mise à jour ici pour que vous sachiez comment ça s'passe en ç'moment, et pas comment c'était ya un mois pour une fois, et que vous ne soyez pas surpris si je donne pas signe de vie sur facebook...

Demain => MetallicA + Lamb of God + Gojira! \m/
Mercredi => Apres midi chez ma famille partenaire de folie!
Jeudi à Dimanche => Chicago avec Marie Ange! ^o^
Tout d'suite => Au plumard -____-' ...

mardi 6 octobre 2009

Back to school

Environ un mois s’est écoulé depuis la rentrée ici et je me suis dit qu’il était peut être temps que je vous raconte comment s’est passé mon premier jour en tant qu’assistant à Valley View Middle school. Quant à l'article living in Minnesota, il sera édité......un jour, on va dire que c'est le fil rouge du blog...

Après une semaine d’orientation longue, soporifique mais nécessaire entre interne à Normandale, l’école des petits, j’étais prêt (parait-il) à me jeter dans l’arène et à attaquer la partie principale de mon stage, la nuit précédente fut courte mais encore une fois l’appréhension et l’excitation (ainsi qu’une bonne douche et un bon ptit dèj) m’auront tenu bien éveillé. Les Johnsons étant des parents aimants et attentionnés nous accompagnent à l’arrêt de bus, à 3 sauts de caribou de la maison à tout casser, le bus arrive à 7h15 (début des cours à 7h45) un dernier câlin avec toute la famille et je monte à bord du fameux bus jaune, derrière Madison qui fonce rejoindre ses copines dans le fond. L’excitation est à son comble, tout est comme dans les films ! Un vieux monsieur trapu à moustaches et au sourire bienveillant nommé Marv assis au volant de l’engin nous accueil d’un « good morning ! » des plus chaleureux, alors je m’assois et constate que dans le bus scolaire……eh ben ça pue l’poisson, allez savoir pourquoi…sinon c’est beaucoup plus calme que je ne l’aurais cru, mais ne crions pas victoire trop vite, d’une : on aurait l’air con à crier victoire comme ça sans raison apparente au milieu de ce bus rempli de môme, de deux il ne faut pas oublier que ce n’est que le premier jour donc ils sont un peu endormis, ils dépriment et il leur faut un peu de temps pour retrouver leurs marques, ça pourrait être intéressant de faire des statistiques du niveau sonore dans le bus mais…ou pas.

Je n’ai que bien peu de temps pour mes réflexions matinales, on arrive bientôt au collège de Valley View et, Alléluia, nous sommes accueillis par des vagues de belles (mais certes jeunes) plantes en mini short et aux couleurs de l’école nous souhaitant la bienvenue et une bonne rentrée avec un enthousiasme débridé, sourire colgate à l’appui. Le film continue tandis que j’arpente les couloirs interminables bordés d’innombrables casiers à l’américaine bien sur au milieu d’une fourmilière d’élèves de toutes sortes, des petits, des grands, des noirs des blancs, des moches, des beaux, et déjà je peux constater les groupes hyper stéréotypés genre les fashion victims, les sportifs, les rigolos, les intellos (par groupes éparses de 1 en général), ça cour, ça cri, ça rigole, ça chante, bref c’est bien un collège, l’ambiance est sympa et j’ai du mal à contenir un curieux sourire de satisfaction qui torture le coin de ma joue gauche en me voyant slalomer au milieu de cette cohue en tant qu’enseignant, arborant fièrement mon badge du staff VV. Mais point trop n’en faut, quel soulagement de fermer la porte derrière moi en rentrant dans ma salle de classe où je retrouve mon enseignante Mme Debard que j’avais rencontrée la semaine passée lors des journées portes ouvertes, archétype de l’enseignante rigide aux premiers abords mais au contacte tellement sympathique, Véritable sosie de ma regrettée Mme Marx (ma prof d’anglais au collège). On commence l’année par se présenter et présenter le cours de culture, chorégraphie qu’il faudra répéter trois fois aujourd’hui, j’apporte quelques finitions à ma propre présentation qui tient en quelques photos de là d’où je viens, de ma région d’origine, de ma famille (Enjoy a fait l’unanimité), de mes amis (oui, je vous ai tous présentés à mes élèves !) et de mes passions, puis je vais faire un tour au teachers’ lounge histoire de visiter et me détendre.

Allez c’est l’heure, je m’élance hors de la salle des profs tel un para qui saute de son avion pour aller accomplir sa mission, et je me relève, tout sale, quelle idée de se jeter par terre comme ça aussi, j’avais pas l’air con en plus à plat ventre dans le couloir…enfin bref, je me dirige vars ma classroom et pour me donner du courage, j’écoute les murderdolls me blaster les oreilles à base de « PUT YOUR HELMET ON, LET’S GO TO WAR ! » et ils sont là quand j’entre ces affreux jojos, une bonne vingtaine de têtes blondes me font face et je crois déjà voir dans leurs yeux espiègles tous les tourments infernaux qu’ils vont me faire subir toute l’année avec un malin plaisir, les vicieux ! La bonne nouvelle…c’est qu’ils sont tout calmes et qu’ils écoutent tout ce que la prof dit sans bouger une oreille, c’est limite pas drôle ! Si calmes que c’est tout juste s’ils sont réactifs et je finis par me demander s’ils bitent ne serait ce que la moitié de ce qu’on leur raconte. J’ai quand même le plaisir d’obtenir une réaction dans chacune de mes classes lorsque je fais la présentation de mes passions sur power point et que la photo de James Hetfield apparait, dans chaque classe j’ai eu droit à un petit « oh, Metallica ! » isolé, et rien que ça, ça m’a rassuré ! Je parcours la liste des élèves qui pullule de noms plus américains les uns que les autres (normal vous allez me dire), j’essais de les retenir mais c’est encore un peu tôt, 80 tête + 80 prénoms en une journée c’est trop me demander, sans compter que la plupart utilisent des diminutifs qui ne figurent évidement pas sur la liste, c’est vachement pratique. Les trois classes de la journée défilent les unes après les autres, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles se ressemblent, du moins extérieurement ; les filles portent des chemises ou des pulls trop grands par-dessus des mini shorts ou des jupes ras la…ras la…rhala, les garçons sont plutôt sportswear et chacun arbore fièrement au moins un accessoire vert et noir à l’effigie de leur ville ou d’une équipe locale, mince alors, on voit pas ça en France et c’est un peu dommage, j’aurais bien porté un maillot Cergy Pontoise à la fac s’il était aussi beau que les leurs!
14h40, la journée touche à sa fin (oui oui), je me perds une dernière fois au milieu des dizaines de bus jaunes qui encerclent l’école, sans avoir la moindre idée de celui que je dois prendre pour rentrer, et quand je le trouve enfin, non sans l’aide du directeur armé de ses gants de Mickey de folie, je souffle un peu et fait un bref bilan, tout s’est bien passé, ils ont pas l’air si terribles, et j’ai tout l’après midi devant moi. Je regarde défiler derrière la vitre comme dans un écran le décor de cinéma qu’est Edina avec, comme un fait exprès, Ultra Vomit et leur « boulangerie-pâtisserie » en guise de BO (la cloche de l’école vient de sonner, les ptits enfants ont bien travaillé…) et ça m’fait rire. Je me dis que c’est ça mon nouveau quotidien…et ça m’fait rire aussi.

Citation du jour: "I never did give anybody hell, I just gave them the truth and they thought it was Hell" Harry Truman

jeudi 1 octobre 2009

Halte à la censure!

Scandale ! Outrage ! Infamie ! Couillonade ! Election présidentielle ! Entrave à ma liberté d’expression ! Je m’insurge ! Je cris Alain Justice ! J’en brule mon soutien-gorge en place de Grève ! Un de mes articles a été bafoué, salit, effacé d’un geste méprisant de la main putride de la censure ! Après plus d’un an de bons et loyaux……..léchages de bottes (appelons les choses comme elles sont mais restons polis quand même), me voilà contraint de réécrire mon dernier article pour Block Buster, sous prétexte que, soit disant, je me serais un peu enflammé sur les métaphores, que je me serais laissé emporter dans un obscure concept musico-culinaire sans doute trop élaboré pour leur publique juvénile ! J’en foutre ! Je tiendrai tête à l’oppression de ces dictateurs de la libre expression, et en signe de protestation, je vous livre ici cet article dont les qualités informatives et littéraires sont indiscutables et qui a failli tomber aux oubliettes de la presse amateur.*

*Bon j’avoue ça fait pas sérieux sur un myspace, mais il fallait l’publier ! Donc j’en profite pour leur faire un peu de pub ici et comme ça, ça vous fait patienter en attendant la mise à jour de l'artcile précédent (‘.__.)

Et un nouvel EP aux petits oignons pour le 3/10 !
La réputation de la cuisine Française n’est plus à faire, et les 3 petits chefs que sont Boris, Adrien et Jules sont au punk rock ce que Bernard Loiseau était à la cuisine, alors enfilez vos bavoirs, Block Buster est de nouveau aux fourneaux, et ça va chauffer dans les marmites (et toque !). Leur 1er EP servit en guise d’amuse-gueule aura suffit à mettre les amateurs de rock fort en appétit, et ça tombe bien : à peine un an après la sortie du très bon « …and there was this man », année qu’ils auront passé à tourner dans toute la France, régalant lors de concert orgiaques un publique gourmand et de plus en plus nombreux, Block Buster remet le couvert pour servir le plat de résistance : "Not here but out there" qui mijote à feu doux dans leur cuisine d’Herblay depuis plusieurs mois et qui s’annonce copieux. Au menu : Filet de compos sur-vitaminées à la sauce Californienne saupoudré de technique servi sur un lit de chants accrocheurs légèrement relevés, délectable lorsqu’il est accompagné d’un sauté de fans chauffés à point ! Alors réservez tout de suite une table à La Luciole à Herblay le 03/10/2009 pour savourer ce festin en live (à 7€ l’entrée, pourquoi faire la fine bouche ?!) et commandez le plat du jour "Not here but out there", à consommer sans modération, sûr que les fins gourmets en redemanderont !

jeudi 24 septembre 2009

Living in Minneeeesotaaa! (intro + partie I)

Depuis bien longtemps les Etats Unis jouissent d’une grande notoriété, leur modèle de vie, leur culture est plébiscitée aux quatre coins du globe, et cette popularité, ils la doivent en grande partie à leurs côtes. Que ce soit à l’Est ou à l’ouest, les grandes villes telles que New York, Los Angeles, Boston ou San Francisco à elles seules évoquent tout la magie du mythe Américain. Mais qu’en est-il du Minnesota ? A quoi bon aller s’y terrer pendant un an ? Que diable suis-je venu faire dans ces terres froides si éloignées des épicentres de l’activité Américaine ? Allez, c’est pas parce que je suis plus officiellement étudiant qu’il faut que je me relâche, un peu d’exercice me fera du bien ! (Et puis c’est moins fatigant que la salle de gym…)

Je vais donc profiter de ce nouvel article pour tenter de répondre à cette problématique en faisant goulument l’apologie de mon pays d’accueil en suivant un plan en trois parties chacune consacrée à un aspect propre au Minnesota, à savoir : social, culturel et géographique. Tout d’abord social donc, et ce pourrait bien être le fil conducteur de cet essai, car en effet il serait très légitime de souligner l’importance des liens sociaux qui se créent et se renforce jour après jour avec la population locale, en faisant allusion à quelques rencontres particulièrement significatives. Seugondo, il est indispensable de mentionner certains aspects de la culture locale, notamment en ce qui concerne la nourriture et les divertissements, et pour concilier ces deux univers, il me semble tout indiqué de mettre en contraste le cœur résidentiel d’Edina, où nous passons la plus grosse partie de notre temps, et le fameux Mall of America, où nous passons l’autre partie de notre temps. Pour terminer, il serait intéressant d’aborder succinctement la Géographie du Minnesota et ses particularités pour mettre en évidence ce qu’il a à offrir de plus beau, en occurrence ses nombreux lacs, ainsi pourrai-je faire état du peu que j’en ai vu et dont j’ai eu le loisir de profiter lors de mon week-end au lac Sylvia, ce qui je le crois, devrait s’avérer suffisamment convaincant pour conclure.

(NB : Cet essai pourra faire l’objet d’une antithèse d’ici quelques semaines, quand il commencera à cailler sévère et que j’verrai plus l’soleil que 2 heures par jour…)

C’est bien dans les rapports humains en tout premier lieu que le Minnesota marque des points tant sa population est accueillante, courtoise et serviable envers nous autres petits Frenchies. On est presque des vedettes ici, partout où on va, il suffit qu’on explique d’où on vient, ce qu’on fait ici pour que d’un seul coup les gens se transforment en groupies hystériques, se dévêtissent sous nos yeux, brandissant un téton dur comme l’acier dans l’espoir d’obtenir un autographe à même le corps…bon d’accord, j’exagère un peu mais oui, aux quatre coins de la ville les autochtones sont aux ptits soins avec nous, nous proposent leur aide, nous invitent, nous offre des trucs même des fois (je m’suis laissé dire que quelqu’un, bien malgré lui, s’était fait payé le resto une fois…), et quel plaisir de prendre le temps de discuter de différences cuturels (maintenant que j'y pense, ils doivent bouffer les mêmes tous les ans avec les nouveaux internes) au détour d'une rue ou lors d'un ride offert généreusement, ou bien de "comme" parler avec "comme" les enfants qui en sont à "comme" leurs premiers "comme" balbutiements Français, ou encore de faire des gouzi-gouzis aux mioches dont les élucubrations, aussi assourdissantes qu'incessantes et sans doute hilarantes à en juger par leurs sourires édentés et baveux, nous échappent totalement... Bref ils mettent un point d’honneur à nous témoigner chaleureusement leur affection, leur soutien, leur gratitude parfois et ça fait chaud au cœur, et oui, ils sont comme ça les Vikings! Sans doute le fait que nous soyons là pour veiller à l’éducation de leurs petits garnements joue en notre faveur, mais c’est comme si tout le monde voulait être notre famille partenaire, tout l’monde est gentil, très gentil…trop gentil…c’en est même louche, des fois je me dis que ça cache quelque chose, je pense qu’ils essayent de gagner notre confiance pour en profiter après, c’est peut être une couverture pour de machiavéliques expériences scientifiques sur la reproduction entre les Français et les écureuils…ce qui expliquerait la prolifération de ces deux espèces dans cette région…la paranoïa américaine ? Non, c’est un mythe, introduit par les communistes pour que les américains s’entretuent…

Et tout comme sans doute avec le temps on aura chacun nos petits chouchous parmi les élèves, j’en ai déja parmi les adultes que j’ai rencontré, des gens aux personnalités follement attachantes qui ont déjà laissé une trace indélébile au fond de ma mémoire (non, pas au fond de mon slip Cyril…). A commencer par Mme Brenda Vogel, dont je ne saurais nommer le poste administratif pour être honnête, et peu importe d’ailleurs, je l’ai personnellement nommé « Chef responsable du soutien aux internes et de leur bien être » tant elle veille avec soin à notre confort, à notre intégration et au bon déroulement de notre séjour, avec une dévotion et une patience qui force le respect. Sans doute la première personne vers qui je me tournerais en cas de…n’importe quoi en fait, j’ai l’impression de pouvoir compter sur elle pour absolument tout, c’est notre Cerise de Groupama à nous ici, SUPER-VOGEL ! Pourvue d’un charisme impressionnant qui plus est, si elle était prof, elle serait « super-vos-gueules! ». Hum…
Ensuite, je serais incapable de ne choisir et de ne nommer qu’une seule personne parmi le joyeux groupe d’amis de ma host family que j’ai eu le plaisir de rencontrer à peine 2 jours après mon arrivée, lors d’une soirée mémorable où chacun s’est illustré à la cuisine (Ô joie, je suis tombé chez des gastronomes amateurs de vin et de fromage français, yipikaï!) et qui a tourné au grand n’importe quoi, ça avait commencé classe et puis finalement j’ai cru me trouver au milieu d’une fête d’étudiants comme on en fait chez nous, c’est fou comme ils m’ont rappeler ma propre joyeuse bande de copain ! Excellente soirée, bien arrosée et qui s’est terminée en un bœuf chaotique avachis dans le salon…tout comme à la maison quoi! Sherry, Tim, Alexandra, Julie, Paul, des Américains hors paire, et mention spéciale pour Janine et Sean, parents de ma famille partenaire à qui j’ai le plaisir d’avoir affaire régulièrement donc, véritables tata et tonton de substitution.
Enfin je citerai Claude Leroux, qui n’est absolument pas roux mais tellement Canadien! D’une gentillesse touchante, d’un humour débordant et d’un optimisme subjuguant et, à notre plus grand bonheur, plus contagieux que la grippe porcine! Une vrai perle, à l’instar de Brenda Vogel à Normandale, il est le Mr « La vie est belle » de Valley View, une dose de LSD ambulante, suffit qu’il me dise bonjour avec son accent Canadien à couper au couteau pour que j’ai une banane sur le visage toute la journée, un de ces hommes charismatiques au sourire bienveillant qui attirent invariablement la sympathie, un homme sage également dont les mots, si légèrement soient ils-dits, sont toujours pleins de bon sens. Définitivement mon idole pour cette année, j’en parlerai surement très souvent, je sens qu’il a déjà une influence très positive sur moi et il a le mérite de faire encore monter dans mon estime les Canadiens, ce peuple singulier pour qui j’avais déjà une grande affection !